Je pense qu’on peut dire sans trop se tromper que je suis la pire blogueuse culinaire de l’histoire ou en tout cas la plus irrégulière. J’ai eu une année assez chargée mais pour être honnête ça n’est pas la principale raison de mon silence radio ici, je suis je pense une perfectionniste pathologique et comme on dit « le mieux est l’ennemi du bien », mais étant donné que l’année se termine il est temps de prendre de bonnes résolutions et me voilà donc de retour ici avec une nouvelle recette.
J’ai toujours été passionnée par les plantes sauvages et par l’usage qu’on peut en faire pour se soigner ou simplement pour cuisiner, j’ai lu beaucoup de livre à ce sujet et rencontré beaucoup de gens qui sont eux même sont des cueilleurs confirmés. Je suis quant à moi un peu plus timorée, je suis quelqu’un de plutôt maladroit et j’ai un peu peur de m’empoisonner gravement sans le vouloir, jusqu’a présent je m’en suis donc tenu aux classiques du ramasseur en forêt, les champignons, les mûres, les châtaignes, les orties et notre sujet du jour : les nèfles.
Je suis tombé sur ce néflier par hasard en me promenant en forêt. J’ai l’impression que les nèfles sont un peu oubliées et boudées, pourtant c’est un fruit délicieux, riche en vitamines C et qui permet de varier un peu dans les fruits d’hiver qui on ne va pas se le cacher sont parfois un peu limités. Les nèfles ne sont pas comestibles directement après avoir été cueillies elles doivent être stockées dans un endroit sec en attendant qu’elles « blettissent » ou autrement dit qu’elles fermentent ce qui les rendra comestibles. C’est un fruit qui est assez simple à cuisiner en compote ou en gelée mais qui demande quand même un peu de motivation quand il s’agit de filter la pulpe, ceux qui ont déjà cuisiner des nèfles savent de quoi je parle. En ce moment je suis un peu bloquée sur les quatre-quarts, j’ai donc créé une recette de quatre-quarts pour célébrer ces derniers jours d’automne, avec des nèfles, des amandes et pas mal de cannelle pour apporter un peu de chaleur et de réconfort à ces après-midi très gris et pluvieux de décembre.
Ça faisait longtemps que je ne m’ai pas sentie aussi satisfaite, il y a quelque chose de vraiment spécial à allez cueillir soi même des produits sauvages dans la nature pour les cuisiner ensuite. Pendant un moment je me suis imaginée aventurière intrépide ou puissante sorcière médiévale et ça m’a beaucoup plu. J’ai donc décidé de plonger un peu plus dans le monde de la cueillette et de tester de nouvelles choses, si mes recettes sont réussies je les partagerais ici et si je disparais soudainement des réseaux sociaux c’est que je n’aurai peut être pas du faire une soupe avec ce que je croyais être des pissenlits.
Quatre-quarts à la compote de nèfles
Ingredients
Pour la compote de nèfles
- 200 grammes de néfles blettes
- 50 ml d'eau
- 1 c à soupe de sirop d'érable (facultatif)
Pour le quatre-quarts
- 4 gros oeufs
- 200 grammes Sucre
- 200 grammes de beurre fondu
- 200 grammes de farine
- 100 grammes de compote de nèfles
- 1 c à soupe de cannelle
- 30 grammes d'amandes coupées grossiérement
Instructions
Pour la purée de nèfles
- Il vous faudra environ 100 à 150 g de compote de nèfles pour le quatre-quarts, je vous conseille donc d’avoir au moins 200g de nèfles blettes pour la confectionner, la quantité finale de compote va beaucoup dépendre de la taille des graines dans vos nèfles et aussi de la quantité de chair que vous allez réussir à extraire à la force de vos bras.
- Couper les nèfles en deux et extraire les cinq graines qui se trouvent à l’intérieur, garder la peau. Une fois toutes les nèfles débarrassées de leurs graines, les mettre dans une casserole avec l’eau à feu vif et porter à ébullition, baisser le feu et laisser cuire à feu moyen pour encore 3/4 minutes. Retirer du feu et laisser refroidir quelques minutes.
- Une fois le mélange tiède, munissez-vous d’une passoire fine et à l’aide d’une cuillère à soupe filtrer le mélange dans un bol du mieux que vous pouvez, servez-vous de l’arrondi de la cuillère pour appuyer sur le fond de la passoire et ainsi filtrer la pulpe. Une fois tout le mélange filtré vous pouvez y ajouter si vous le souhaitez une cuillère à soupe de sirop d’érable.
Pour le quatre-quarts
- Préchauffez le four à 180°
- Casser les oeufs et séparer les blancs des jaunes, mettre les blancs dans un petit saladier et les jaunes dans un saladier plus grand. Battre les jaunes, le sucre et la cannelle jusqu’à obtenir un mélange clair et mousseux.
- Ajouter le beurre fondu et mélanger encore jusqu’a obtenir un mélange homogène. Incorporer la farine petit à petit jusqu’à l’obtention d’un mélange lisse.
- Battre les blancs d’oeufs avec une pincée de sel jusqu’à ce qu’ils soient fermes. Incorporer très doucement les blancs battus à la préparation avec une cuillère en bois.
- Ajouter la purée de nèfles, il ne faut pas la mélanger complètement à la pâte mais seulement l’incorporer doucement jusqu’à ce que de jolies marbrures apparaissent dans le mélange.
- Verser la pâte dans un moule à cake (la pâte doit remplir le moule aux trois quarts) Parsemer d’amandes grossièrement hachées et cuire à 180 pendant environ 50 minutes. Le gâteau est cuit quand la pointe d'un couteau ressort sèche du centre.
I was going to ask about maple syrup, but then I saw it. What is “bletted”? Does it mean Ripe, Over-ripe, or Rotten? Would brown sugar be an acceptable substitute for the sugar and cinnamon? Is there another name for “medlar”? I’ve never heard this name in the U.S.A.
I can’t wait for your answers and “get cookin”.
Hello Bob,
Thank you so much for your comment.
“Bletted” is beyond ripe and before rotten. It’s a fermentation process who softened the fruit flesh. When a medlar is bletted they are brown and soft to the touch (you can google “bletted medlar” to see exactly what it looks like). Light brown sugar is a totally acceptable substitute for that recipe, I never tried with brown sugar but I’m sure it will do the trick too. I would love to know if you try it!
I search a bit about medlar other names: In French, it’s called “nèfles” and “mispel” in Dutch. I also find a more uncommon name “mespilus”, maybe it’s not a fruit very common in the US …
I hope I answered all your questions. Wish you a great day!
I saw farther down in the comments that medlar is called American persimmon in the U.S. I’ve heard of persimmon trees in my country, but I don’t know if they grow in my area. I will do some research on this.